8 juin 2016

Un défi, un éléphant et une petite fille

«Ce n'est pas toujours la taille de l'objectif qui définit la grandeur de la victoire» - Mathieu L'Etoile
                                     
Samedi dernier, je me suis mise au défi. Pour certains, c'était une partie de plaisir. Pour moi, c'était un supplice. Heureusement, mon amie Marie-Josée a bien voulu partager une table avec moi. Sans elle, ma motivation n'aurait jamais été à la hauteur de mon ambition. Merci mon amie.
De quoi je parle? De la grande vente-débarras organisée dans mon patelin. «C'était juste ça ton défi?», que j'entends à travers votre pensée. À moins que ce ne soit moi qui porte un jugement? Oui, j'admets, je suis remplie de préjugés. Ça ne fait pas de moi une moins bonne personne sauf que...

Oui, pour le meilleur et pour le pire de moi-même, je me suis dépassée. Avant l'événement: sélectionner les objets à vendre, dépoussiérer le tout avec amour (oui, oui!), étiqueter, faire les boîtes, penser au change, aux sacs et alouette!  Le jour J: charger l'auto, décharger l'auto, vider les boîtes, placer le tout sur la table, rester patiente malgré tout ce qui ne va pas comme je veux, sourire à tout le monde, même à ceux qui ne prennent pas le temps de me regarder et qui osent «barguiner» alors que c'est déjà donné...  Après: remettre dans les boîtes ce qui n'a pas trouvé preneur, charger l'auto, décharger l'auto et remplir la maison à nouveau!

Fière, je le suis. Car j'ai réussi. Avec de l'aide, oui, mais j'ai réussi et c'est une expérience que je garderai en mémoire longtemps. Pourquoi? Pour être certaine de ne pas faire le même défi deux fois! Sans blague, j'ai fait de merveilleuses rencontres en ce samedi plus que parfait. Il y a eu de gentilles personnes qui ont pris mon message Facebook au sérieux (j'avais annoncé mon défi mentionnant que je n'aimais pas vraiment les ventes de garage) et qui sont venues m'encourager et/ou chercher leur sourire gratis (chose promise, chose due!). Il y a eu des visiteurs, des acheteurs, petits et grands, des bénévoles dévoués, des amuseurs publiques et j'en oublie.
Mais ce n'est pas tout. En fait, sans vouloir enlever le mérite à ceux et celles que je viens d'énumérer, ce n'est rien. Mon «tout», c'est la présence, le regard, la douceur, l'amour d'une petite fille pour le bibelot éléphant qui se trouvait sur ma table. Mon «tout», ce sont les étoiles dans les yeux de la petite et son élan du cœur en portant l'éléphant contre sa joue à deux mains quand je l'ai rattrapée pour le lui offrir... Cette âme m'a émue, sa gratitude aussi. Elle n'a rien demandé. Elle m'a tout offert. Ça valait un million. Oui, ça valait le défi que je m'étais donné. Merci la Vie.

Merci aussi à toi, Anika, photographe passionnée, qui a su capter un autre moment magique avec l'ange qui a croisé mon chemin ce jour-là. Quelle chance de pouvoir garder un si précieux souvenir en photo!
Vous voyez ce visage dans le miroir? C'est Gratitude.

Crédit photo: Anika Racine, Photographe

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